

La plupart des botanistes ne le reconnaissent pas encore et pourtant son existence, son originalité et sa personnalité sont incontestables. L'aeonium puntallanense croît au nord de Santa Cruz, la capitale de l'île de La Palma, sur la face orientale de l'île. Puntallana est même la pointe la plus à l'est de l'île et elle reçoit les rayons du soleil presque chaque jour de l'année. Dans le barranco del Agua et les autres gorges, l'aeonium puntallanense resplendit. Et il n'attend plus qu'une chose : resplendir chez vous.
C'est presque à chaque fois la même chose : avant de reconnaître la singularité d'une espèce botanique, on s'aveugle et on refuse aussi longtemps qu'il est possible de s'incliner devant ce qu'elle est. Ainsi l'aeonium puntallanense a-t-il été confondu avec davidbramwellii, un autre aeonium de La Palma qui peut lui aussi avoir de larges rosettes. Plus surprenant bien que ce soit finalement plus cohérent, l'aeonium puntallanese a longtemps été considéré comme un aeonium pseudourbicum. Ils ont des points communs, mais ce dernier n'a pas les couleurs bleutées ni la largeur de la rosette de l'aeonium puntallanense.
Avec la taille remarquable de ses rosettes, l'aeonium puntallanense a besoin de place pour se développer comme il lui plaît. C'est en pleine terre qu'il donne sa pleine mesure mais il se contentera volontiers d'une culture en pot dès lors que celui-ci est d'une taille adaptée. Dans ce dernier cas il est tout à fait possible de le rempoter une fois par an dès lors que la taille du contenant actuel devient insuffisante pour la plante.
Les feuilles de l'aeonium puntallanense sont le plus souvent très longues et toujours spatulées. Elles sont bordées de rouge et marginées de fins cils blancs alors que le reste de la feuille est d'un vert profond tirant souvent vers le bleu. La taille de la rosette peut atteindre jusqu'à 80 cm, ce qui fait de puntallanense l'un des aeonium les plus impressionnants. L'originalité de ses couleurs vous permettra de l'associer avec des aeonium ciliatum, urbicum ou encore pseudourbicum : il fait partie du même univers qu'eux par ses dimensions mais la richesse de ses tons apportera une nuance et une variante très appréciables.