

Bien cachée au pied des imposants rochers de quelques barrancos qui s'abîment dans des plages de sable noir, cette variété d'Aeonium decorum est très ramifiée et porte de nombreuses rosettes. Plus que des rosettes, ce sont de sublimes petites clochettes qu'il porte lorsque les conditions sont arides, ce qui est presque toujours le cas chez lui. Et alors que l'Aeonium decorum est plutôt abondant sur l'île de La Gomera, sa variété alucense est rare : telle une pierre précieuse, elle se mérite. Seuls les randonneurs les plus aguerris pourront la contempler dans son domaine à la fois austère et merveilleux. Et pourtant c'est un aeonium d'une culture extrêmement facile.
Bien cachée au pied des imposants rochers de quelques barrancos qui s'abîment dans des plages de sable noir, cette variété d'Aeonium decorum est très ramifiée et porte de nombreuses rosettes. Plus que des rosettes, ce sont de sublimes petites clochettes qu'il porte lorsque les conditions sont arides, ce qui est presque toujours le cas chez lui. Et alors que l'Aeonium decorum est plutôt abondant sur l'île de La Gomera, sa variété alucense est rare : telle une pierre précieuse, elle se mérite. Seuls les randonneurs les plus aguerris pourront la contempler dans son domaine à la fois austère et merveilleux. Et pourtant c'est un aeonium d'une culture extrêmement facile.
Au nord de San Sebastián de la Gomera, la petite capitale de l'île, les conditions sont dures : la plus grande partie des précipitations oublient de s'y arrêter : elles préfèrent arroser les hauteurs du Parc national de Garajonay. Un vent presque violent balaye les plages et les "barrancos", ces gorges resserrées tellement typiques de l'archipel des Canaries. De loin, on n'aperçoit presque aucune trace de végétation à l'exception d'euphorbes torturées, notamment l'Euphorbia balsamifera qui abonde. Mais en marchant autant qu'il est possible sur des voies qui sont à la fois des sentiers et des éboulis, on remarque avec émerveillement quelques trésors botaniques insoupçonnés tels Monanthes pallens et une forme originale d'Aeonium viscatum. Et, bien plus rarement, notre Aeonium decorum var. alucense.
S'il a eu de la chance de recevoir quelques précipitations, alucense ouvre ses minuscules rosettes et tente de retrouver ce vert à la fois pastel et brillant qui le caractérise en période de croissance. Alors, seuls les bords des feuilles couverts de cils blancs gardent des couleurs vives. Mais la condition la plus habituelle pour alucense, c'est d'avoir soif ! C'est là qu'il est le plus étonnant et admirable.
Même si cette espèce peut être cultivée exactement de la même manière que tous les autres aeonium, vous gagnerez à oublier presque totalement de l'arroser en période estivale. Il ne craint rien : aucune brûlure du soleil le plus chaud ne pourra l'atteindre. Et vous le verrez alors se teinter d'ambre et de cuivre, portant alors des couleurs qu'aucune autre espèce botanique d'aeonium ne connaît.
Un point de vigilance en culture : les rosettes sont tellement serrées qu'un risque d'infestation peut se présenter au moment où de nombreuses feuilles sèchent en même temps. C'est le même phénomène que chez des aeonium porteurs de cristation. L'accumulation des feuilles sèches peut devenir un foyer favorisant le développement d'aleurodes, cochenilles ou autres parasites. Le meilleur moyen de s'en prémunir est de mettre la plante au grand air et si besoin d'enlever manuellement les feuilles sèches.