Veuillez noter que la ferme n'est pas en mesure de recevoir du public. Aucune visite n'est possible.
Installée à la Pointe du Finistère entre Saint-Renan et le Conquet, la ferme botanique de Kerveat est une pépinière spécialisée dans la production d'aeonium. Sa collection d'aeonium botaniques est l'une des plus riches au monde. Elle a reçu du CCVS* deux labels qui couvent l’intégralité de sa production :
- Le label "collection nationale d'aeonium - taxons botaniques".
- Le label "collection nationale d'aeonium hybrides et cultivars".
Vidéos de présentation - Des nouvelles fraîches de Kerveat ? Visitez la page Facebook de la ferme botanique
Où sommes-nous ?
La ferme botanique est une micro entreprise agricole. Nous sommes installés dans un corps de ferme typique de cette région, la plus à l’Ouest de la France continentale. Les îles d’Ouessant et de l’archipel de Molène sont toutes proches et les scintillements du phare de la Pointe-Saint-Mathieu viennent traverser les fenêtres des bâtiments. Nous sommes à moins de 20 km à l’ouest de Brest et à 25 km de l’aéroport Brest-Bretagne (Guipavas).
Carte des alentours de la ferme botanique
Des plantes rares obtenues par semis
La production des plantes se fait exclusivement par semis pour les variétés botaniques. La qualité et l’origine de nos semences (achetées ou récoltées dans les lieux mêmes où poussent chacune des espèces) nous permettent de garantir avec un niveau maximal de sécurité l’identité de chacune de nos plantes. D’autre part, des échanges avec des jardins botaniques nous permettent d’enrichir nos collections et de participer à la restauration d’espèces menacées voire même disparues dans la nature. À titre d’exemple, le Conservatoire botanique national de Brest nous a confié la culture de l’aeonium mascaense (originaire du Barranco de Masca sur l’île de Tenerife) à partir de semences conservées à très froide température depuis de nombreuses années.
Une partie de la production
Un travail de recherche
Les échanges, le travail et même les recherches constituent l’un des axes privilégiés de notre activité : nous travaillons avec des scientifiques dans plusieurs pays, avec des conservatoires et jardins botaniques Des collaborations très fructueuses elles aussi sont engagées avec quelques passionné(e)s qui, à travers le monde et notamment dans ses lieux naturels de croissance, scrutent le mystère de l’aeonium. Une ou deux fois par an si possible, des missions botaniques dans des lieux de croissance naturelle d'aeonium nous permettent d'approfondir la connaissance de chaque espèce dans son milieu.
Quelques aeonium dans les jardins de la ferme botanique
Climat et environnement de la ferme
Même si l’environnement océanique et les effets de la dérive Nord-Atlantique sous l’influence du Gulf Stream nous permettent de bénéficier d’un climat particulièrement tempéré, nous ne sommes pas à l’abri de quelques nuits particulièrement froides à chaque hiver ; d’autre part, le niveau des précipitations annuelles dépasse sensiblement ce qu’il est dans les régions où les aeonium poussent à l’état naturel. C’est pour cela qu'une bonne partie de notre production est placée sous l’abri de serres-tunnel pendant plusieurs mois par an. Cela ne nous empêche pas de laisser croître de très nombreux aeonium botaniques et hybrides dans les talus et plates-bandes de la ferme. En les admirant, on peut croiser un paon qui fait la roue, entendre un âne braire ou tomber sur une poule de race accompagnée d’une douzaine de petits : c’est en effet notre choix, à la ferme botanique de Kerveat, de permettre à un grand nombre d’animaux de basse-cour et à quelques espèces plus rares d’évoluer en toute liberté dans cet espace calme et privilégié où nous sommes installés. Seuls les moutons sont parqués dans un grand espace : ils aiment tellement contempler les aeonium et les déguster qu'il est impossible de les laisser divaguer sur le territoire de la ferme.
Un étang et quelques autres points d’eau permettent également à de nombreux anatidés de s’ébattre et de manifester leur beauté.
Paon bleu aux aguets
Des aeonium durables !
Pour l’intégralité de nos plantes et de notre production, nous n’utilisons que du terreau biologique mélangé à du sable ou de la roche naturelle. Aucun engrais n’est utilisé dans notre production. Quant aux rares soins dont nos plantes peuvent avoir besoin, ils sont uniquement apportés avec une extrême modération et toujours avec des produits compatibles avec l’agriculture biologique. Ces manières de faire, ainsi qu'un certain traitement "à la dure" de nos plantes leur permet d'avoir une vigueur et une robustesse sans comparaison avec les plantes produites en masse dans des conditions bien trop protégées.
Visites
Les visites de la ferme botanique ne sont hélas pas possibles. C’est un lieu de travail et de recherche qui ne comporte aucun équipement nécessaire à l’accueil de clients ou de visiteurs. N’hésitez pas en revanche à aller régulièrement la page Facebook de Kerveat : vous y trouverez quotidiennement des conseils, des présentations d’espèces avec de nombreuses photos et toujours de nouvelles actualités de la ferme botanique.
Tadorne de Belon dans la pièce d'eau de la ferme
Hubert Debbasch, fondateur de la ferme botanique
« On me demande souvent comment m'est venue cette passion pour les aeonium. Je réponds par une question: "Savez-vous expliquer pourquoi vous êtes devenu amoureux quand cela vous est arrivé ?". En répondant de la sorte, je reconnais à la fois que mon amour pour ces plantes est déraisonnable et que les raisons qui peuvent l'expliquer sont au-delà ce que je peux en dire.
Si la botanique a été un passe-temps, un objet d'étude, de contemplation et de pratique depuis l'enfance, ce n'est qu'à la dernière étape de ma vie professionnelle que j'ai pu en faire un métier. Des différentes phases qui l'ont précédée, je ne retiendrai que la dernière : pendant vingt années, je dirigeais un tour-opérateur dont la mission était de permettre au plus grand nombre d'approcher les différentes cultures du monde par le moyen du voyage. En décidant de me consacrer à l'étude des crassulaceae de Macaronésie et d'Afrique de l'Est, je poursuis cette quête d'une autre manière.
En mission d'exploration botanique.
Ici à Santo Antão (Cap-Vert)
auprès d'un aeonium gorgoneum
En m'installant dans le Finistère, l'un des départements français où l'on voit le plus d'aeonium dans les jardins, j'ai été surpris par le fait de trouver une aussi pauvre diversité : ce sont seulement deux espèces qui étaient cultivées, et chacune est un hybride. Comme je découvrais progressivement les quelques cinquante espèces botaniques d'aeonium, toutes plus belles les unes que les autres, je ne voulais pas garder cette découverte pour moi seul. Le travail de recherche, les missions d'exploration pour connaître chaque aeonium dans son milieu naturel, les échanges avec les scientifiques et les autres passionnés forment un bel équilibre en s'associant au labeur quotidien de semis et de repiquages, avec un travail de manutention permanent et un exercice physique soutenu pour tout mener à bien.
Mais s'il fallait citer une seule raison grâce à laquelle je garde chaque jour le courage d'aller un peu plus loin, ce sont les amis. Ce sont eux qui m'ont donné la force de transformer une passion en métier et d'exercer ce dernier dans la joie. Qu'ils en soient tous remerciés ! ».
*CCVS : Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées