Aeonium saundersii

Un premier indice pour connaître et comprendre l'aeonium saundersii : là où on le trouve, il s'associe volontiers à des monanthes, ces crassulacées cousines de l'aeonium, ou à des greenovia. Cet indice donne une idée des emplacements idéaux pour cet aeonium : un terrain sec et rocailleux, du soleil mais en même temps la possibilité de se mettre à l'ombre d'un rocher à certains moments de la journée. Même si chez vous le soleil n'est pas aussi brûlant que sur l'île de La Gomera, vous épargnerez à l'aeonium saudersii un emplacement trop chaud et trop ensoleillé. Il n'en mourrait certainement pas, mais vous verriez ses feuilles duveteuses aux tons clairs s'endurcir et ses rosettes se refermer totalement, devenant tellement petites qu'elles rappelleront alors celles de l'aeonium spathulatum quand lui-même est en repos estival.

Même s'il se développe lentement, l'aeonium saundersii pousse très bien en culture. Son port est très ramassé et il ne monte guère au-delà de 25 cm de hauteur. Il fait volontiers du vieux bois et il n'est pas rare de le voir fleurir en culture, sans que cela ne menace sa vie : il produit de nombreuses rosettes et il en produira encore de nouvelles après une floraison.

Vous aurez soin d'éviter à tout prix de laisser l'aeonium saudersii dans un substrat trop humide en hiver. En fin de compte, ce qui rend sa culture légèrement délicate, c'est le fait de lui trouver des conditions relativement stables quelle que soit la saison : un substrat très bien drainé mais de l'eau quand même, du soleil mais une protection contre de trop fortes chaleurs.

Outre son incroyable beauté, l'aeonium saundersii présente l'avantage de réussir très bien en pot même si celui-ci est de petite taille. Vous pourrez ainsi facilement le rentrer à l'abri pendant l'hiver ou le laisser en serre froide une bonne partie de l'année.